Lire Christian Bobin, c’est entrer dans un autre monde… Alors tu as ouvert ce titre avec précaution, presque sans bruit, pour ne pas déranger le rêve que son écriture promet toujours. L’objet livre est magnifique, s’ouvre sur la très belle calligraphie d’un auteur qui parle souvent directement au coeur. Toi aussi, tu as pris avec lui alors, dès les premières lignes, le parti pris du contrepied, contre les tambours modernes : désenchantement, raillerie, nihilisme… pour mettre en route bienveillance, grâce et beauté. Et tu as commencé ta lecture. Christian Bobin livre ici un titre essentiellement fait de lettres. Chacune est adressée à quelqu’un, sa mère, monsieur le coucou, frère nuage… ou ce poète Ryokan, qui a été une révélation deux ans auparavant. Ce sont des réflexions sur la vie, l’écriture, le temps, les priorités, l’instant. Et toi lectrice tu es parfois revenue picorer une phrase déjà lue, et tu t’es arrêtée, comme saisie par tout ce qui t’avait échappé à la première lecture. Ce sont des phrases qui se lisent comme des haïkus, des phrases dont on s’imprègne longuement. Il faut avoir une force terrible pour supporter de lire un seul poème. Aller au-devant d’une phrase comme au-devant de sa propre mort. Accepter de n’être plus protégé par rien et recevoir le coup de grâce d’une parole claire en son obscurité. Un ovni littéraire en cette rentrée. Christian Bobin dans toute sa simplicité, sa candeur éveillée et le miracle de son écriture. Tu as hâte de le lire de nouveau plus longuement, également sous une autre forme.
L’iconoclaste – 30 août 2017
Jamais lu Bobin mais ces lettres m’attirent…
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Il y a plein de beaux Bobin. Je te recommande 😉
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Je suis toujours sous le charme quand je lis Bobin, je note donc ce titre. Un très beau billet que tu nous livres, là, merci 🙂
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Oh merci 😉 Oui lire Bobin c’est toujours un moment particulier et charmant.
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Depuis « La plus que vive », je n’arrête pas de lire Bobin, je dois en avoir une dizaine dans mes étagères et entre deux lectures, je me plonge dans son monde émerveillé, noir parfois mais lumineux, c’est un écrivain de l’instant, du fragment plus que du roman mais quel poète ! Je ne savais même pas qu’il avait sorti celui-ci, je note bien sûr… 😉 (c’est bien que tu sois sur WP, dans le Reader, je te vois de suite ! 🙂 ).
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Asphodele: je l’aime beaucoup aussi. Comme je te comprends…
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Je l’avoue… je n’ai jamais lu Christian Bobin.
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Rien de grave Sylire mais si tu as l’occasion n’hésite pas !
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Je l’ai lu beaucoup, à ses débuts, mais je me suis lassée ..
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Oui moi aussi j’ai arrêté à un moment…
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J’aime beaucoup certains textes de Bobin, alors pourquoi pas…
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L’objet livre est magnifique tu verras… 😉
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Je n’ai jamais lu cet auteur et je ne sais pas si ce livre est pour moi… Mais tu as attisé ma curiosité alors je vais au moins le feuilleter avant de prendre un décision.
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Bien sûr saxaoul et il y a aussi tous ses merveilleux textes chez folio!
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A chaque fois que je croise Bobin j’adore ses mots, et pourtant je ne l’ai jamais lu … Avec lequel commencer ? 🙂
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Rhooo ‘souveraineté du vide » ‘la part manquante » « la plus que vive » « une petite robe de fête’ « la dame blanche » etc…. Il y a de quoi faire. Tout cela est en folio.
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Et s’il n’y en avait qu’un ? 😛
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Alors peut-être « la dame blanche » finalement qui raconte la vie d’Emilie Dickinson. C’est un Bobin à part mais qui permet de rentrer par le récit dans sa poésie… Ou si tu veux rentrer directement dans sa poésie « Une petite robe de fête » je crois que j’avais commencé par celui-là… Impossible de n’en choisir qu’un !!
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Un ovni littéraire qui pourrait me plaire
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Ah tant mieux Gambadou! 😉
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J’aime tellement l’univers de Bobin! Je le note 🙂
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Folavril: 😉
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Christian Bobin en pleine rentrée littéraire ? Après tout, pourquoi pas.
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Alex : c’est un livre qui dénote un peu en cette rentrée, forcément. 😉
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