Ma rentrée littéraire
Allez, je continue à privilégier pour l’instant les sorties plus discrètes dans la file de mes billets déjà rédigés, comme ce premier roman de Rocco Giudice, un ovni littéraire que j’ai beaucoup aimé… Il nous raconte le destin de trois femmes qui n’ont absolument rien en commun, ne serait-ce que le désir de s’en sortir et la solitude. Nous suivons d’abord Laure, qui après trente ans de vie commune, vient de se faire larguer par son mari pour l’employée de maison. Irina, originaire d’Ukraine, a à coeur de s’élever de sa condition, quitte à coucher et aimer utile. Mélania, ex-mannequin, a épousé un homme exubérant et fou qui va, contre toute attente, réussir à accéder à la présidence de la plus grande puissance mondiale. Pour la jeune femme, il est hors de question que ce mandat absurde soit renouvelé et s’éternise. Elles vont toutes les trois être à Hong-Kong lorsque le typhon Mangoustan balayera une partie de la ville. Mais ce n’est pas ce qui m’a le plus intéressée dans cet opus d’une grande dextérité. Ce qui m’a surtout plu est toute l’analyse que fait l’auteur du comportement, il est vrai parfois étrange, de la première dame américaine, et qui m’a proprement enchantée. Il est difficile de savoir si la traduction des choix vestimentaires et silences de Mélania Trump est réelle, bien-sûr, mais le portrait qu’en fait Rocco Giudice est plus que jouissif et très prometteur. Mangoustan est au final un premier roman très féminin, qui donne la pêche, inspirant sans être véritablement un feel good et qui croît au dépassement de soi, ainsi qu’au libre arbitre. Un très bon premier roman, qui a l’originalité de s’intéresser à la politique et de se questionner sur la marche du monde, et qui surfe sur cette idée que l’avenir sera féminin, ou ne sera pas.
« En 2013, le typhon Hayan avait dévasté l’archipel philippin, faisant plus de sept mille morts et privant de logement près de quatre millions d’habitants.
Le dimanche 16 septembre 2018, Mangoustan, que les médias surnommeront bientôt « la Reine des tempêtes » frappera Hong Kong.«
Editions Allary – 22 août 2019
finalement je vais me laisser tenter… C’est la 2e critique que je lis sur ce roman
c’est très convaincant 🙂
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Je l’ai trouvé assez original oui et reboostant à sa manière ! 😉
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Tiens, tiens, voilà qui me dit bien, un roman féministe et qui donne la pêche, c’est assez rare en fait, me semble-t-il.
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Je l’ai lu ainsi, avec une certaine délectation ! 😉
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Belle chronique! J’ai l’impression du coup d’être un peu passée à côté de ce roman, c’est dommage. C’est vrai que le portrait de Melania est assez jouissif avec tout ce jeu autour du code vestimentaire.
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Oui, c’est ce qui m’a surtout plu. Mon mari a lu aussi ce livre et a moins aimé que moi, si ça peut te rassurer.
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Je pense qu’il pourrait me plaire et la façon dont tu en parles donne bien envie.
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Tant mieux ! 😉 C’est un jeune auteur qui promet je trouve. J’ai aimé son ton.
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je n’avais pas encore entendu parler de ce roman, mais il semble bien qu’il pourrait me plaire !
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Le regard de ce jeune écrivain sur les femmes m’a vraiment plu.
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