Irène Frain est de ces auteurs dont je connais le nom, mais dont je serais incapable de citer de tête plus de deux ou trois titres, et dont je vois pourtant certains romans passer sur la PAL de monsieur quand il revient de la bibliothèque… Je ne pensais pas faire connaissance avec elle aussi intensément en cette rentrée littéraire. C’est chose faite donc avec ce récit, bouleversant de sincérité et de retenue dans lequel l’auteure évoque sa soeur. Irène Frain a appris, sept semaines après les faits, l’agression dont a été victime sa soeur aînée, et son décès. La vieille dame a été agressée alors qu’elle était seule chez elle, en train de fabriquer des petits sachets de lavande pour ses proches. Même si l’impasse dans laquelle elle vivait était plutôt calme, on soupçonne très vite la proximité de quartiers difficiles d’être à l’origine de l’agression. Irène Frain avait perdu contact avec cette soeur dont elle avait pourtant été très proche dans son enfance, et même à l’origine de sa vocation littéraire, tant elle admirait son intelligence et sa culture. Son décès, d’une violence extrême, la bouleverse et la révolte, surtout que l’enquête piétine et qu’après l’enterrement, l’écrivain n’a plus de nouvelles de ses neveux ni des autorités. Elle décide alors de faire appel à un avocat pour faire avancer l’enquête… Mais c’est également avec son passé, et le lien étrange qu’elle a eu avec sa famille, qu’elle doit s’arranger aujourd’hui. Elle est l’enfant d’un déni de grossesse, la soeur aînée elle aussi d’une fratrie plus jeune avec laquelle sa mère a enfin réussi à être une mère conforme à ses souhaits. Elle est aussi celle à qui, plus tard, un praticien a conseillé de fuir les réunions de famille. On assiste à un travail de deuil difficile dans ce contexte particulier et au désarroi d’une soeur qui a la conscience aiguë de tout ignorer sur les dernières années de vie de celle qui était aussi sa marraine. L’écriture d’Irène Frain cherche ici des moyens différents de raconter tout en contournant la douleur. Et j’ai aimé, été touchée, par sa façon à la fois fragile et déterminée de conduire son texte.
Editions Seuil – 20 août 2020
En lecture commune avec… George
Les lectures d'Antigone 
J’ai lu plusieurs de ses romans qui parlaient souvent de sa famille , une écriture agréable dans mon souvenir 😉
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J’ai très envie de la lire de nouveau. Elle a effectivement de quoi raconter sur sa famille !
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Oui je me souviens d’un roman sur son enfance sur les bords de la Loire (mon ancienne région) et également un roman sur une femme indienne que j’avais trouvé très bon 🙂
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Merci pour cette présentation…peut être …
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De rien 😉
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<il y a très très longtemps j'avais lu d'elle Devi et Histoire de Lou, tous deux beaucoup aimés. ce texte semble intéressant et touchant. Je le note donc§
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Oui il l’est tu verras
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Je ne sais pas pourquoi mais malgré tout le bien que tu en dis, cette histoire de deuil compliqué ne me tente pas. Trop autobiographique et autocentré, je le crains. .
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Pas de soucis ! J’ai trouvé qu’elle abordait bien ce thème, mais il faut avoir envie de lire ce genre de témoignage, bien sûr.
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J’ai toujours eu beaucoup de mal avec les auteures qui font leur psychothérapie familiale à travers leurs livres. Je passe
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Je trouve qu’elle tente plus d’éviter que la mort de sa soeur, et sa violence, tombe dans l’oubli.
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Cela doit être émouvant..
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J’ai trouvé oui. Et plein de pudeur !
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Je ne sais plus si j’ai déjà lu cette auteure dans le passé mais comme toi son nom m’est très familier. Une parution alléchante en tout cas!
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Oui, je suis contente d’avoir lu ce livre, car je tenterai de nouveau cette auteure à présent !
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Comme toi, je serai incapable de citer un roman de l’auteure. Pourquoi ne pas la découvrir avec ce titre. Merci du conseil.
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Je pense être plus attentive à ses publications à présent !
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Il y a très longtemps, la blogo avait été envahi de SP d’un livre d’Irène Frain, les naufragés de traumelin. J’avais lu passionnément ce texte. Celui dont tu parles est tentant dans ta façon de le présenter !
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Ah je n’avais pas été la cible de ce SP apparemment 😉
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J’ai l’idée que cela va plus loin qu’un témoignage ‘familial’ et aborde un beau sujet de société! Y a -t-il des meurtres importants et d’autres non? ^_^
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Je suis d’accord avec toi. Tous les meurtres ne semblent pas traités de la même manière !
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