Lire un récit qui met en avant la paternité me tentait beaucoup. Et c’est ce qui m’avait attiré vers ce livre… Alexandre Lacroix est à la fois romancier et philosophe. Il est d’ailleurs directeur de la rédaction de Philosophie Magazine, et cofondateur de l’école d’écriture Les mots. Avec ce livre, et alors qu’il devient père de son cinquième et dernier enfant à quarante deux ans, il décide de raconter ce qui a peu été raconté jusque-là, l’histoire de sa paternité. Lorsqu’il devient père de son aîné, Bastien, il vit alors dans une grande précarité avec sa première compagne à Avignon. Déjà écrivain, travaillant à domicile, lui revient la charge de s’occuper de leur enfant, d’abord nourrisson. J’ai beaucoup aimé cette partie, la désinvolture de ce père qui apprend sur le tas, parcourt la ville avec son fils, d’abord bébé puis enfant en bas âge. Ensuite, vient la séparation, la rencontre d’une nouvelle compagne et deux naissances rapprochées. Alexandre Lacroix nous raconte avec beaucoup d’émotion ces naissances, la toute petite enfance, les péripéties qui vont avec, leurs ennuis avec le voisinage, leurs vacances en famille. Autant j’avais aimé l’épopée avignonaise, autant j’ai peu à peu été moins séduite par la suite du récit de ce père qui prend avec le temps de l’assurance à mesure que la famille s’agrandit. J’ai tiqué sur quelques scènes, notamment sur celles qui le confronte avec le voisinage. Et à la toute fin, il m’a semblé que le témoignage de ce père se teintait d’un peu de prétention, ce que j’ai trouvé dommage. Cependant, ce récit a le mérite de la sincérité et du partage. Et il n’est sans doute pas forcément besoin de tout partager avec un auteur pour trouver à un récit de l’intérêt. De plus, il montre bien combien la parentalité est sans doute une des plus incroyables aventures humaines, où le chamboulement est constamment au rendez-vous, ainsi que le manque de sommeil, et où notre cœur est mis à rude épreuve (quand il ne menace pas de simplement s’arrêter face à un trop plein de bouleversements), ce qui est toujours une bonne chose à rappeler.
Editions Allary – 27 août 2020
C’est étonnant, tu parles de « prétention »…eh bien j’ai entendu récemment l’auteur à la radio, et c’est l’effet qu’il m’a fait. Pas plus tentée que ça, donc.
J’aimeJ’aime
Je comprends. Pour ma part, je ne le connaissais pas avant cette lecture. Comme quoi…
J’aimeAimé par 1 personne
Deuxième avis mitigé que je lus 🤔
J’aimeJ’aime
Je n’ai pas encore vu passer d’avis sur ce livre, mis à part sur Babelio… Il y avait un avec avis très très mitigé effectivement.
J’aimeAimé par 1 personne
un bon départ, dommage que tout n’est pas été au RDV!
J’aimeJ’aime
Oui dommage. Ce n’était pas une mauvaise lecture cependant.
J’aimeJ’aime
Je l’ai entendu à la radio moi aussi, je l’ai trouvé intéressant, mais assez donneur de leçons. C’est l’impression qu’il me fait à chaque fois qu’il intervient (souvent) à la radio, quelque soit le sujet.
J’aimeJ’aime
Comme quoi mon impression était bonne. Merci de me le confirmer Aifelle !
J’aimeJ’aime
eh bien moi je ne suis (pour l’instant) pas tellement tentée par ce thème et ce que tu dis du livre me plaît moyennement de toute façon. Je passe!
J’aimeAimé par 1 personne
Pas de soucis ! Je ne suis guère encourageante.
J’aimeJ’aime
Le point de vue est intéressant, mais le côté prétentieux beaucoup moins.
J’aimeAimé par 1 personne
Effectivement 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Je l’avais remarqué celui-là, du coup je n’en fait pas une priorité
J’aimeAimé par 1 personne
Ce n’est pas une lecture désagréable mais mon sentiment final est mitigé…
J’aimeJ’aime
Bon, ben, si c’est pour me donne des leçons, je passe, le coeur qui s’arrête par crainte de ce qui pourrait arriver à mes gosses, pas besoin d’un récit pour le ressentir !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, j’ai ressenti un peu ça… le côté donneur de leçons.
J’aimeJ’aime
Je ne suis déjà pas concernée par la maternité, donc je me sens encore moins concernée par la paternité. je passe !
J’aimeAimé par 1 personne
Je comprends 😉
J’aimeJ’aime