Si je comprends bien les mentions sur la quatrième de couverture, la date d’édition notée sur Babélio, la sortie de ce livre était prévue pour mars, et le voici dans la pleine lumière de la rentrée littéraire… Et je vais dire, tant mieux ! J’aime lire Camille Laurens depuis longtemps, et même à une époque où il était moins facile de s’en vanter, quand a eu lieu par exemple cette polémique avec Marie Darrieussecq… je l’aimais encore, surtout que j’avais été bouleversée par son Philippe. J’ai été très heureuse d’avoir eu l’opportunité d’assister à une rencontre avec elle dans ma ville en 2011 [lire ici], qui restera un de mes meilleurs souvenirs de rencontre je crois. Depuis toujours, Camille Laurens mêle l’intime à la fiction. Difficile donc de reconnaître la part autobiographique de ce récit de vie, et d’ailleurs peu importe. Laurence naît fille, au grand dam de ses parents, mais surtout de son père, qui avait espéré avoir un garçon après sa grande soeur Claude. Camille Laurens explore, aux côtés de Laurence, tout ce que « être une fille » signifie. Plus elle grandit, plus Laurence comprend qu’elle passera toujours après, après l’oncle aux mains baladeuses, après le gynécologue incompétent. Son sort, ce qu’elle ressent, n’a pas d’importance, du moment qu’elle reste à sa place et se taise. Elle s’est sentie brièvement forte, quand elle a porté un garçon dans son ventre, reconnue. Mais c’est la naissance de sa fille, en réalité, qui va tout bousculer. Cette enfant qui n’aura de cesse de vouloir s’habiller comme les garçons. J’ai eu du mal à trouver ma place dans les premières pages de ce récit, et puis j’ai été glacée par l’épisode de l’oncle, par les cauchemars qui ont hanté ensuite la petite fille et l’indifférence dans laquelle elle a baigné derrière. Ensuite, le deuil de son petit garçon m’a touchée et j’ai été emportée par le combat de Laurence pour grandir, s’affirmer, devenir elle-même au milieu de ses proches. De cette lecture, restent de la douleur et de la peine, mais aussi de l’espoir.
« La différence, maman, entre hommes et femmes, tu vois, c’est que les hommes ont peur pour leur honneur, tandis que les femmes, c’est pour leur vie. Le ridicule ne tue pas, la violence, si. »
Editions Gallimard – 20 août 2020
Une autre lecture chez… Jostein
J’ai hâte de le lire car des sa sortie j’ai été attiré par lui alors que je venais d’abandonner un autre de ses romans Ni toi ni moi😉
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Oh d’accord. Je serai ravie de lire ton avis.
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Je ne pense pas que ce soit une auteure qui me convienne et même après l’avoir rencontrée, je n’ai pas eu envie de la lire. Peu importe, le sujet qu’elle aborde ici est important.
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Pas de soucis ! 😉 Et oui c’est important, une petite pierre en plus.
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je l’ai lu et je suis mins enthousiaste mais il est vrai que j’ai un problème avec cette auteure…
Trop caricatural, et la mère ne fait rien pour empêcher…
je suis née dans la même période et je n’ai pas vécu les mêmes choses 🙂
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Oui, sans doute ! Mais les familles dysfonctionnelles existent. 😉
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Je vais l’emprunter à ma bibliothèque.
Je n’ai pas suivi cette affaire avec Marie Darrieussecq…
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Une vieille histoire… 😉
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je l’ai écoutée en interview et je l’ai trouvée intéressante. Mais, même si le thème est essentiel, je ne me sens pas attirée par ce titre. pourtant je veux lire cette écrivaine depuis longtemps Mais je ne sais pas trop par quel livre commencer.
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J’avais commencé par « Philippe » et j’avais aimé « Dans ces bras-là » aussi.
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Le sujet ne me tentait pas, mais ton avis me fait penser que je le lirai peut-être.
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Super !
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Je suis comme toi et j’ai bcp aimé, tout d’abord au niveau littéraire avec cette traque de tous nos stéréotypes misogynes et après pour ce personnage de Laurence que sa fille va engager vers une autre conscience d’elle-même.
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Ah ton avis me conforte dans mon sentiment de lecture !!
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je ne sais pas trop, peut-être…
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Si l’occasion se présente… 😉
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Je le lirai certainement !
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😉
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Des fois, je me demande dans quel monde je vis. Il me semble qu’avant cette rentrée littéraire, je n’avais jamais entendu parler de cette romancière. Je n’arrive pas à être attirée par ce roman dont je lis pourtant le plus grand bien partout !
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Elle n’était pas tellement connue. Pas de soucis Géraldine !
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Pas sûre d’avoir envie de le lire malgré le sujet important. En fait j’ai du mal avec les auteurs qui font leur psychothérapie via leur livre.
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Je ne suis pas sûre que ce soit véritablement ça ici… mais je comprends.
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