❤ Déjà, j’avais adoré son Préférer l’hiver. Et voici qu’Aurélie Jeannin de nouveau m’enchante, ou plutôt devrais-je dire,… me bouscule, avec ce nouvel opus. Ce titre est mon premier coup de coeur de l’année et (outch) quel coup de coeur ! Mais je vais peut-être un peu vite… Je dois tout d’abord vous parler du contexte, car chaque lecture a un contexte. J’ai, dernièrement, été amenée à me rappeler de ces années vécues en compagnie de mes enfants en bas âge, années qui n’ont pas toujours été faciles, sans rentrer dans les détails. Quelqu’un, que je connais depuis longtemps, s’en est d’ailleurs rappelé il y a quelques jours, ce qui m’a beaucoup troublé. Le temps a passé, mes petits sont devenus grands, et j’ai tendance à croire en général à la transparence de ce que je vis aux yeux des autres. Bref, pleine de cette émotion, j’ai ouvert le livre d’Aurélie Jeannin et j’ai été immédiatement transportée dans cette époque, moi/le personnage principal au volant, mon/son garçon et ma/sa fille à l’arrière, le désarroi, la solitude, l’épuisement, l’amour fou, et ma/sa conviction de mon/son incompétence maternelle. Ce début de lecture a donc été d’une force énorme. Je me suis sentie en pleine empathie avec ce personnage principal, prénommée Brune, une empathie qui n’a cessé d’être jusqu’à la dernière ligne de ce livre. Même si, ensuite, je ne me suis pas reconnue dans les événements qu’elle vit (fort heureusement). L’histoire ? Brune, jeune mère de jeunes enfants, est en route pour retrouver son mari et sa belle-famille aux Bordes. C’est une femme intelligente, juge de profession, confrontée quotidiennement à l’indicible, et qui a à coeur de maîtriser les risques pour sa propre nichée. Elle redoute les maladies, les accidents, les enlèvements. Alors elle guette, elle anticipe, elle passe sa vie aux aguets, tout en étant complètement anéantie par l’ampleur de la tâche et par son rôle de mère. Comme chaque dernier week-end de juin, il faut retrouver en plus cette belle famille qui la déteste… Ce livre, très fort, a bousculé la mère en moi mais il a aussi le talent de ne pas nous laisser tranquille, de nous tenir en haleine, de nous malmener jusqu’au dénouement final, qui sidère. Et quelle écriture magnifique ! Un livre très fort donc, que j’ai dévoré.
« Le pire était toujours possible ici. Tout lui paraissait plus risqué. Le bord de la baignoire plus glissant. Les arêtes des meubles plus vives. Elle était prise de panique. Tout était noir. Elle ne parviendrait jamais à garder ses enfants vivants. Ils mourraient avant elle. Voilà ce que Les Bordes lui disaient. Ce lieu et ces gens la rendaient noire en dedans. »
Editions Harper Collins – 13 janvier 2021
Une lecture faite dans le cadre d’une opération Masse critique spéciale de Babélio
Comme je le disais chez Cathulu, je n’ai pas été complètement emballée par « Préférer l’hiver », donc je ne vais pas me précipiter. Une chose est sûre, je m’identifierai moins que toi 😉
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Oui effectivement, sans doute ;).
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J’ai eu la chance de n’entendre jamais « les enfants c’est que du bonheur ». Parce que je crois que celui/Celle qui m’aurait sorti ça se serait pris un coup de boule… on ne le dira jamais assez, la maternité + la pression de la société sur les femmes sont deux choses absolument redoutables. La première étant aussi merveilleuse, bien sûr. Mais bon sang que c’est dur parfois.
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C’est du bonheur, mais pas que oui ;). Je suis d’accord avec toi, la pression sociale m’a fait au final bien plus de mal que le reste. Ce serait à refaire, je m’embêterais beaucoup moins.
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Et bien une belle rencontre livresque… Il y a parfois des rendez-vous avec des lectures et c’est alors magique 😀
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Toute cette lecture a été très forte pour moi oui, magie et surtout émotion ;).
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Ce passage est frappant. « les arêtes des meubles », « noire en dedans ». Ça décrit comment je vis l’anxiété. Merci de partager.
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De rien. J’ai vécu ça aussi. Bon courage !
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On sent une atmosphère pesante dans ce roman, je me trompe ?
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Oui, ce roman est très pesant, il faut s’y attendre.
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j’ai aimé « Préférer l’hiver » alors pourquoi pas? Mais le thème me fait hésiter 🙂
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Je comprends… 😉
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je n’aurais pas forcément été attirée, mais ton coup de coeur m’intrigue!
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Tu verras bien si l’occasion se présente ;).
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L’extrait me parle aussi… mais peut-être pas dans le même sens, car je connais des grands-parents qui ne voient pas leurs petits-enfants car leur belle-fille trouve leur maison pleine de dangers…
Je suis curieuse de ce roman, en tout cas.
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Oui, ce peut-être excessif dans tous les sens, mais là la jeune mère a des raisons d’être comme ça ;).
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Je pense que je vais plutôt découvrir cette auteure avec Préféré l’hiver …
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Ce sont deux récits très différents. Oui il est bien aussi !
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Je ne pourrai pas vraiment m’identifier au personnage, mais ce que tu dis de ce roman le laisse tout de même bien tentant !
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J’ai vraiment été prise par ce roman !
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Je le note tout de suite dans ma PAL
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J’espère vraiment qu’il te plaira ! 😉
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Je n’ai pas pas encore lu cette auteure mais la découverte est tentante.
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Franchement, je suis personnellement sous le charme !
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