Voir des avis enthousiastes un peu partout sur ce livre, m’avait donné envie d’aller à la rencontre de La Pâqueline. Et quelle rencontre ! Autant vous le dire d’emblée, j’ai beaucoup pensé au Parfum de Süskind en lisant ce texte, cela vous donne une idée de l’ambiance… Nous sommes à la fin du XVIIIème siècle, le fils de La Pâqueline est en prison, accusé d’avoir profané le cadavre de la femme qu’il aimait. Sur ces entrefaites, et déjà fragilisée par la réputation du procès de Victor, La Pâqueline assiste à l’incendie de sa maison. La voici à la rue, avec un paon. Elle décide alors de se rendre à l’appartement de son fils, qu’elle découvre somptueux et rempli d’un tas d’objets et de collections particulières. Victor est embaumeur. La Pâqueline reprend donc également l’activité du jeune homme à son compte, mais avec une grande désinvolture et bien décidée à tirer le meilleur parti financier des cadavres (récupération des vêtements, des dents, de leur peau, etc.). Tandis qu’elle dépouille également petit à petit l’appartement de son fils, pour se nourrir, mieux se vêtir et payer une pension pour améliorer les conditions de ce rejeton avec lequel elle entretient des sentiments partagés, elle écrit. De pièce en pièce, La Pâqueline raconte en effet son enfance, sur les murs. On apprend alors qu’elle fût la fille d’une prostituée, qui défigurée par une femme jalouse sera finalement recueillie à la campagne par un gentilhomme. Les motivations de La Pâqueline sont rageuses et vengeresses. On devine que la petite fille naïve des débuts a vécu une histoire bien sombre… Je suis sortie de cette lecture un peu secouée, admirative devant sa qualité d’écriture (digne d’un classique) mais un peu bousculée par les faits et les multiples détails assez répugnants qui jalonnent cette histoire. Ce roman est assez fantaisiste, irréaliste et fort. Je parie qu’il vous bluffera aussi.
Editions de la Martinière – janvier 2021
Ah oui je vois ce que tu veux dire…. Déjà dans L’embaumeur il fallait avoir le coeur bien accroché…. Mais on apprend beaucoup -)
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Oui, je suis d’accord, on apprend beaucoup sur l’époque !
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Le Parfum m’avait beaucoup marquée, à lire au bon moment!
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Effectivement ! 😉
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Oh la référence au Parfum me conforte dans l’idée qu’il faudrait que je découvre ce titre.
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Comme je l’ai lu il y a peu, j’ai trouvé des ressemblances d’atmosphère… 😉
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Si l’ambiance ressemble à « Le Parfum » alors il faut que je découvre donc « La Pâqueline » 🙂
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Oui, tu apprécieras si tu as aimé le parfum.
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Le côté irréaliste me tente moins.
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Je comprends 😉
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comme Alex, le côté irréaliste me freine un peu, mais pourquoi pas. refaire un tour au 18ème siècle ne me déplairait pas! 🙂
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Oui, ce retour l’emporte je pense quand on lit le livre… 😉
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j’ai bien aimé « Le parfum » alors pourquoi pas? et pour m’immerger dans les us et coutumes de l’époque.
C’est vrai que le côté irréaliste me freine aussi un peu 🙂
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Non il ne faut pas, ça donne finalement du charme à cette immersion 😉
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qualité d’écriture et répugnance, effectivement cela fait penser au Parfum
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J’ai trouvé oui, et visiblement elle a écrit un opus précédent qui reprend plus largement l’histoire de Victor, dans le même genre.
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Je viens tout juste de lire L’embaumeur et je ne suis pas surprise que la mère de Victor fasse l’objet d’un roman à part entière. Quel personnage!
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Oui, c’est le moins que l’on puisse dire… 😉
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