Traduit de l’américain par François Happe
❤ A l’approche de la prochaine rentrée littéraire, me voici en train de lire le phénomène de la rentrée littéraire de l’année dernière et le lauréat du prix fnac 2020. J’aime beaucoup ce décalage qui m’a permis de découvrir ce titre en toute sérénité… Je craignais un peu la déception, j’ai failli m’ennuyer en tout début de lecture, mais au final Betty est un grand coup de coeur de lecture ! Nous sommes dans les années 60. Betty Carpenter est la sixième de huit enfants. La rencontre entre son père et sa mère est déjà toute une histoire, improbable à l’époque, car si sa mère est blanche, son père est cherokee. Les premières années de la famille sont ponctuées de déménagements. Le père de Betty peine à trouver du travail et ceux qu’il déniche sont toujours très physiques, quand il n’est pas victime de racisme. Puis, la famille trouve refuge dans une maison abandonnée, laissée à leurs bons soins, à Breathed, et c’est une nouvelle page qui commence alors pour Betty et sa fratrie. La « petite indienne » qu’elle est, plus foncée que ses soeurs métisses, devra affronter l’hostilité à l’école. Leur père est un conteur, qui ne perd pas une occasion de tout transformer en légendes ou en magie. C’est un père enveloppant, tendre et sage, qui ne peut pourtant pas préserver Betty des mots de sa mère, et des noirs secrets qu’elle lui dévoile. La petite fille écrit sans cesse et enfouit dans la terre ce qu’on lui raconte, ce qu’elle voit, ce qu’elle devine. Au fur et à mesure que Betty grandit elle s’aperçoit qu’elle devra arracher sa liberté avec ses dents, sa rage et son intelligence pour ne pas perdre l’espoir et laisser le loup de la haine grandir en elle… Ce roman devient petit à petit sombre et émouvant. Il ne prend pas le coeur en otage tout de suite. J’ai aimé son atmosphère, à la fois mystique et très américaine. J’ai aimé le personnage de Betty, qui montre toute la complexité de grandir en tant que femme, de plus dans un environnement hostile, mais aussi les membres de sa famille, avec leurs singularités. J’ai frémi souvent. J’ai eu peur et j’ai eu de la peine. C’était fou, c’était bien. Un roman magistral, inspiré par la mère de l’autrice, qui mérite amplement, de mon point de vue, son succès.
« Papa disait toujours que nous étions les descendants de grands guerriers. Cette grandeur n’était-elle pas en moi ? La puissance d’une femme immémoriale, mais jeune en son temps. Je l’imaginais telle qu’elle avait été. Son esprit farouche; Sa bravoure incontestable. Comment pourrais-je ne pas être aussi puissante ? Pourquoi ne pourrais-je pas me trouver belle alors que je la voyais comme la plus belle de toutes les femmes ? »
Editions Gallmeister – août 2020
Je l’ai aussi aimée Betty ❤
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Je comprends le succès de ce livre maintenant. 😉
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Ah !!! Ca me fait plaisir !
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J’ai pris mon temps pour le lire 😉 On en avait parlé sur Niort il me semble.
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oui on en avait parlé !
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coup de coeur également pour moi! j’ai beaucoup aimé le père de Betty 🙂
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Ouiiii je comprends.
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Trèèèès tentant mais 720 pages, j’hésite. Je viens de lire 2 ou 3 gros d’affilée, je verrai plus tard pour celui-là
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C’est un peu le problème avec ces pavés on a l’impression de ne pas avancer… 😉 Mais celui-ci vaut vraiment le coup.
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Ca y est, j’ai cédé bien sûr. Je l’ai commencé et effectivement… 😉
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Ah super ! 😉
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Un personnage que l’on n’oublie pas.
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Oui, tout à fait !
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L’une de mes plus belles lectures de l’an passé. Un roman marquant.
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Effectivement !!
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J’arrive à la fin. Tu ne trouves pas que c’est un peu too much?
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Certains ont été gênés par l’accumulation de malheurs effectivement… 😉 Je n’ai pas été gênée personnellement.
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