Lectures 2023

Harry Potter et le prince de sang-mêlé, JK Rowling

harryTraduit de l’anglais par François Ménard

J’en étais restée au tome 5 de la saga Harry Potter, et il me tardait de la continuer. En effet, je me retiens depuis de regarder l’adaptation filmée pour éviter de me spoiler. J’ai attendu un peu plus d’un an. On m’a proposé dernièrement de me prêter les tomes 6 et 7, j’ai donc sauté sur l’occasion. Ces volumes sont de gros pavés, que j’avais pour autant très envie d’insérer dans mon programme de lecture chargé… L’intrigue du volume 6 commence cette fois-ci un peu différemment des tomes précédents. On retrouve Harry, chez les Dudley, seulement au chapitre 3. Auparavant, le lecteur fait une incursion dans un ministère de la magie troublé et auprès d’un professeur Rogue sommé de prendre position devant la famille Malfoy. Dumbledore vient chercher Harry Potter chez son oncle et sa tante, chez qui il séjourne chaque été, pour se rendre chez les Weasley avant la rentrée. Il apprend à son élève qu’ils auront cette année scolaire des séances individuelles, afin de percer le mystère Voldemort et pouvoir ainsi le contrer. Depuis la révélation de la prophétie, le danger est évident et l’issue forcément fatale. Harry se rend compte combien un système de protection fort a été mis en place un peu partout et notamment à Poudlard. Depuis que l’on sait que Voldemort est effectivement revenu, plus aucun sorcier ne se sent en sécurité. Harry est toujours très affecté par la disparition de son parrain Sirius Black mais il peut compter sur le soutien de la famille de Ron, et sur ses amis, et bien sûr sur Dumbledore, qui l’entraîne pour autant vers des contrées dangereuses et dans les souvenirs d’un certain Tom Jedusor, un jeune homme beau et élégant, pâle et séduisant… J’ai trouvé ce tome de la saga très sombre, éclairé cependant des émois amoureux des protagonistes qui ont bien grandi et quitté l’enfance, à l’aube de leurs dix-sept ans. Les séances de souvenirs entre Dumbledore et Harry sont pour autant passionnantes et apportent un univers presque gothique à l’ensemble de ce tome, qui se termine sur une scène étonnante, qui m’a donné envie d’enchaîner immédiatement avec le tome 7, ce qui n’est pas prévu dans l’immédiat, mais on parie que je trouverai de quoi glisser un pavé entre deux lectures bientôt.

 Editions Folio Junior – octobre 2017

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 3 5

Mes lectures de la saga sont à retrouver ici

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Lectures 2023

Aquarium, David Vann

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J’imagine que nous avons acheté ce poche lors d’un passage à Brest, dans la superbe librairie Dialogues. Etait-ce ce jour où un autre client m’avait dit que les titres de chez Gallmeister étaient tous bien, et que je ne pouvais pas me tromper ? C’est possible, oui. Chez Gallmeister, en effet, le lecteur sort régulièrement avec la sensation d’avoir avalé du verre pilé. Mais, bizarrement, le lecteur aime ça, et en redemande… Caitlin vit seule avec sa mère dans un appartement de la banlieue de Seattle. Leurs moyens sont modestes. Shéri enchaîne les heures au port à conteneurs pour pouvoir s’en sortir, un travail physique qui l’épuise. Elle ne peut pas conduire Caitlin à l’école, ou venir la chercher à 16h30. Alors, cette dernière, à douze ans, passe ses soirées dans l’aquarium tout proche, en attendant l’heure de rentrer chez elle. Elle a un abonnement. Elle y rencontre un beau jour un vieil homme, qui partage sa passion pour les poissons. Mais il s’avère que cet homme n’est pas tout à fait un inconnu et, après une scène rocambolesque dans laquelle Shéri semble exploser, et devenir folle, le secret de leur lien est dévoilé… S’ensuivront alors des règlements de compte d’une cruauté désespérée, dans lesquels Caitlin aura peur de sombrer… Il est noté en quatrième de couverture que ce roman est « d’une noirceur éblouissante », et je suis assez d’accord. Pourtant, les premières pages semblent s’éterniser un peu trop longuement dans la contemplation et la description des poissons, dessins à l’appui. Mais ce n’est sans doute que pour mieux nous surprendre ensuite par la violence des rapports humains qui vont éclater. Je n’en dis pas plus. Ce roman m’a laissée un peu chaos, et admirative, et perturbée, je dois l’avouer.

Editions Gallmeister – avril 2018

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 4 5

Une autre lecture chez… Krol

Lectures 2022

Le Cupcake café sous la neige, Jenny Colgan

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Traduit de l’anglais par Anne Rémond

Voici le fameux deuxième tome, acheté l’année dernière par erreur pour un rendez-vous du Club des lecteurs yonnais. Entre temps, je me suis donc procuré le premier volet, pour lire l’histoire dans le bon ordre (Rendez-vous au cupcake café), que j’ai beaucoup aimé… Dans ce deuxième opus, nous sommes toujours à Londres, auprès d’Izzy et de sa fine équipe. Elle a monté son Cupcake café, donc, et le dirige dorénavant avec toute sa fougue et son enthousiasme. Graeme, son ancien compagnon, est une histoire ancienne. Elle loge chez son petit ami Austin, et son petit frère, Darny. Une présence féminine est bienvenue au milieu de ce duo masculin et fraternel qui gérait le quotidien comme il le pouvait, après le décès des parents des deux frères. Conseiller financier, Austin a décroché un poste à New-York, un poste qui semble beaucoup le séduire, ce qui terrifie Izzy qui sent qu’il s’éloigne d’elle inexorablement. L’approche des fêtes rend la blessure d’autant plus vive… Mais elle n’est pas la seule à redouter cette période qui révèle les liens de chacun. Pendant ce temps, Darny fait des siennes… J’ai de nouveau beaucoup apprécié retrouver l’univers créé par Jenny Colgan, qui a le talent de ne pas tomber dans la mièvrerie. Tout le petit monde qui entoure Izzy en bave un peu à l’approche des fêtes. Loin de profiter du charme de l’avent et des marchés de Noël, certains se demandent comment ils vont bien pouvoir financer la liste au père Noël ou si, ceux qu’ils aiment, seront là. Izzy regrette la présence de son grand-père et redoute de perdre le cocon créé dans son Cupcake café. Mais la magie de Noël opérera peut-être ?

Editions Pocket –  novembre 2019

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 4 5

La série :
Tome 1 – Rendez-vous au Cupcake Café
Tome 2 : Le Cupcake Café sous la neige

Lectures 2022

Rendez-vous au Cupcake Café, Jenny Colgan

Traduit de l’anglais par Anne Rémond

J’ai quelques livres dans ma PAL, susceptibles de me mettre dans l’esprit des fêtes. Pour tout dire, j’avais acheté l’année dernière pour un rendez-vous du Club des lecteurs yonnais ce qui était en réalité un second tome, Le Cupcake Café sous la neige. Je me suis donc procuré le premier volet, et je vais lire les deux tomes de la série en cette fin d’année… L’histoire ? Nous sommes à Londres et Izzy, la trentaine, travaille dans l’immobilier. Elle pense avoir une aventure secrète avec son patron, mais tout le personnel est au courant. Et de toute manière tout éclate alors qu’une vague de licenciement dans la boîte l’emporte elle aussi. Que faire de son indemnité ? Surtout que Graeme est aux abonnés absents. Après s’être longuement lamentée auprès de sa colocataire, la jeune femme, qui fait de somptueux cupcakes depuis toujours décide d’en faire son métier. Les aléas seront nombreux mais le salon de thé qu’elle a ouvert commence à avoir du succès. Elle est fière de continuer la tradition, son grand-père, dont elle est proche et qui l’abreuve de recettes, avait en effet plusieurs boulangeries réputées. Peu à peu, le caractère doux et enjoué d’Izzy fera fi de tous les obstacles… J’étais un peu dubitative face à cette série. On m’en avait pourtant dit le plus grand bien. Et je dois dire que j’ai été agréablement surprise par ma lecture, par mon envie de retrouver ce quartier londonien particulier. J’ai passé un excellent moment avec des personnages complexes, souvent désarmés et touchants qui entrent bien entendu dans un scénario un peu convenu, mais qu’on aime retrouver en cette période, sous un plaid, une tasse de thé à la main (isn’t it ?). Nous sommes bien dans un roman feel good, ne nous y trompons pas, mais un roman feel good de qualité. Et il est bon parfois de ne pas bouder son plaisir. A suivre, donc…

Editions Pocket –  juin 2018

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 4 5

La série :
Tome 1 – Rendez-vous au Cupcake Café
Tome 2 : Le Cupcake Café sous la neige

Coups de coeur·Lectures 2022

Là où chantent les écrevisses, Delia Owens… coup de coeur !

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❤ Difficile de passer à côté de cette couverture, pour un titre grandement plébiscité par la blogosphère littéraire. J’ai décidé de le découvrir à mon tour, sans doute aussi attirée par cette image d’un héron qui promettait du dépaysement… Kya vit avec sa famille dans les marais de Barkley Cove, en Caroline du Nord, dans une cabane qui leur tient lieu de maison. Alors qu’elle est toute jeune, à peine six ans, sa mère quitte le foyer, sans se retourner, et pour ne jamais plus revenir, suivie peu à peu par ses frères et sœurs plus âgés. Restée toute seule avec un père violent, elle apprend à se débrouiller pour survivre, en vendant sa pêche à Jumping, qui peut lui fournir de l’essence pour sa barque. Sa femme et lui prennent en affection l’étrange jeune fille, tout en respectant la distance qu’elle recherche et son intimité. Lorsque son père finit également par disparaître, elle a quand même réussi à apprendre à lire et à écrire, grâce à Tate, un jeune garçon qui partage avec elle son goût pour les oiseaux et les plumes. A Barkley Cove, on surnomme Kya « la fille des marais » et les fantasmes les plus fous courent sur son compte. Férue de science et de poésie, Kya va souffrir encore une fois lorsque Tate l’abandonne à son tour pour poursuivre ses études au loin. Un terrain idéal pour devenir la proie de celui qui lui fera miroiter une autre vie… Ce roman tient toutes ses promesses, et mérite l’engouement général à son sujet. Il m’a fait passer par tout un tas d’émotions très fines, fait monter à plusieurs reprises les larmes aux yeux. Il est à la fois étrangement agréable, et douloureux, de suivre cette petite fille, puis cette jeune femme, dans son apprentissage de la vie, de se terrer avec elle dans les marais quand le danger rôde, d’en observer la faune et la flore et de voir Kya s’ouvrir occasionnellement au bonheur. Une enquête se tient également en filigrane de ce récit, une enquête qui va finir par débusquer Kya au fin fond de ses marais. 

  Editions Points – mai 2021

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 4 5

Lectures 2022·Objectif PAL

Rien n’est noir, Claire Berest … mon objectif pal du mois !

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J’avais acheté ce petit poche au bleu lumineux l’année dernière, chez Durance, une librairie de Nantes, lors d’une sortie amicale… tentée par vos avis enthousiastes et par ce prix des lectrices de ELLE, toujours très intrigant ! Et je n’ai pas été déçue effectivement par l’écriture extrêmement poétique et visuelle de Claire Berest. Cette lecture a été l’occasion de passer du temps en compagnie de Frida Kahlo, cette femme unique, impétueuse, amoureuse, pleine de talent et de sensualité, mais également percluse de douleurs. Ayant vu le film Frida, sorti en 2002, je n’ai pas appris grand chose sur sa biographie, mais l’intérêt du livre est ailleurs, plutôt dans l’évocation de ce qui a pu être le moteur de la vie de cette artiste pas comme les autres, avant tout épouse du grand peintre Diego Riveira, et devenue peintre elle-même, comme par défaut… Frida Kahlo est née en 1907 à Mexico. Son père, photographe, est d’origine allemande et sa mère mexicaine. Petite, une maladie la fait boiter, puis à 18 ans arrive l’Accident, celui qui va tout changer, son bus est percuté par un tramway. Sa colonne vertébrale est brisée, son corps fracturé, son vagin transpercé. Elle qui menait de brillantes études et voulait devenir médecin, doit passer de longs mois allongée. C’est alors qu’elle commence à peindre… Claire Berest excelle d’ailleurs à décrire les tableaux qui vont sortir de ses pinceaux, principalement des autoportraits. En 1928, elle rencontre Diego Riveira, célèbre pour ses fresques murales, et ses frasques. Une vie tumultueuse attend Frida, faite de fêtes, de succès, de voyages et de rencontres, mais aussi de douleurs… Chaque chapitre a pour titre une couleur et c’est la tête pleine d’images et de carnations que l’on referme ce livre, où Claire Berest évoque aussi au passage son ancêtre Francis Picabia et Marcel Duchamp créant ainsi un lien avec ce récit à quatre mains réussi, Gabriële, écrit avec sa soeur Anne.

Editions du Livre de Poche –  septembre 2020

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 4 5 

Une autre lecture chez … T livres T arts (la principale tentatrice)

Une lecture pour le challenge…

objectif pal