Lectures 2017

Valet de pique, Joyce Carol Oates

Tu t’intéresses à Joyce Carol Oates depuis ta lecture émerveillée de l’intense Mudwoman… Mais il t’est régulièrement arrivé d’abandonner certains de ses romans, par ennui le plus souvent. Tu trouves sa production assez irrégulière. Tu étais donc un peu hésitante face à ce livre-ci, et finalement tu as bien fait de l’ouvrir, même si l’histoire part un peu en vrille au final et que tu es bien loin du coup de coeur, toujours attendu. Andrew J Rush, le personnage de Joyce Carol Oates dans ce récit, est auteur à succès de romans policiers, connu pour ses intrigues finement ciselées et sa manière de terminer tous ses romans par un happy-end. Mais Andrew a une part sombre, il écrit aussi des livres noirs, violents et pervers sous le pseudonyme de Valet de pique. Bien entendu, sa famille l’ignore (son éditeur habituel également), et les ouvrages sont précieusement conservés dans une cave secrète au creux de sa belle maison du New Jersey. Tout va basculer lorsqu’une certaine Mme Haider porte plainte contre lui pour vol et plagiat, que leur fille adulte Julia tombe sur une pile de romans du Valet de pique dans le bureau de son père et qu’Andrew soupçonne sa femme Irina d’entretenir une liaison. Depuis longtemps, la voix du Valet de pique intervient dans les pensées d’Andrew, troublant sa raison, et sa femme observe qu’il a l’alcool de plus en plus facile. Et toi lectrice, tu as aimé retrouver ainsi la plume qui t’avait enchantée dans Mudwoman, même si la comparaison s’arrête là. Ce roman a beaucoup moins de force, il se lit plutôt comme une bonne grosse nouvelle qui aurait su ménager sa chute. Pour autant, tu as goûté toutes les références distillées au cours du récit à des auteurs comme Edgar Allan Poe et Stephen King (Il y a ce chat qui rôde par exemple). Valet de pique s’inscrit dans cette mouvance et est un hommage évident aux romans d’horreur et d’épouvante. Une lecture en demi-teinte pour toi, donc, mais qui t’a pour autant donné envie de continuer à lire l’auteure.

Edtions Philippe Rey – mars 2017

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 4 5

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