❤ J’ai trouvé ce petit roman jeunesse dans une boîte à livres et j’ai vraiment bien fait de l’adopter, car il s’avère un joli coup de coeur de lecture. Je crois que je n’avais encore jamais lue Valérie Zenatti, ce n’était pas faute pourtant d’en avoir entendu parler, d’elle en tant qu’autrice, mais également de ce roman… Tal est une adolescente de Jérusalem. Elle se remet difficilement du dernier attentat qui vient d’avoir lieu juste dans le café en bas de chez elle, et qui a tué un père et sa fille qui devait se marier le lendemain. Tal avait sept ans en 1993, lorsque le premier ministre, Yitzhak Rabin a été assassiné, et avec lui l’espoir d’une paix. Un jour, en plein cours de biologie, lui vient l’idée d’écrire une lettre, qu’elle demandera à son frère Eytan, militaire là-bas, de lancer dans la mer de Gaza. Une bouteille à la mer pour espérer toucher une jeune fille de la bande de Gaza, échanger, croire à une entente possible. Elle a créé une adresse mail dédiée. Contre toute attente, c’est un jeune homme qui lui répond, un peu agacé devant sa naïveté, et qui semble en colère. Mais un échange a bien lieu, quelque chose se passe entre eux qui s’apparente à une correspondance, voire à un attachement… Il n’existe pas beaucoup de romans épistolaires par mails, surtout partant d’un tel principe de départ, celui d’une conversation avec un inconnu. Je pense à Quand souffle le vent du Nord que j’avais adoré lire il y a dix ans. Ce principe fonctionne toujours aussi bien, même des années après, et même si nous échangeons beaucoup moins par mail à présent, en 2021 qu’en ce début des années 2000, période pendant laquelle Tal écrit à son correspondant. Ce qui fait le sel de cette histoire est sans conteste le contexte fort, la peur au ventre qui tient chaque protagoniste, la proximité de la mort, très présente. Chaque silence est interprété comme un décès potentiel et non comme une bouderie. Pour autant, le ton de Tal est la plupart du temps léger et permet de se faire une idée de la vie d’une adolescente à Jérusalem. J’ai vraiment beaucoup aimé !
Editions Ecole des loisirs – décembre 2010
Un livre lu dans le cadre du challenge #ObjectifPal
Je connais aussi Valérie Zenatti en tant que traductrice d’Aharon Appelfeld, un film a été adapté d’Une bouteille à la mer, avec Agathe Bonitzer. J’ai beaucoup aimé son roman Jacob, Jacob , prix du livre Inter en 2015, qui raconte le destin de son grand-oncle parti à la guerre depuis l’Algérie alors que, chassé de son lycée comme juif donc indigène impropre à recevoir une éducation, il idéalisait la France et disparut au cours du conflit…
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On m’a beaucoup conseillé Jacob Jacob oui ! Je ne savais pas qu’il y avait un film tiré du roman dont je parle. Merci pour ce retour et l’information !
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J’avais beaucoup aimé Jacob, Jacob de Valérie Zenatti mais n’ai rien lu d’autre d’elle. 🙂
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A suivre alors… 😉
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Un très beau livre, à la couverture un peu vieillotte. J’aimerai qu’il soit réédité dans une nouvelle édition.
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Je suis d’accord, c’est un peu sobre comme couverture !
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Un très beau roman jeunesse en effet ! De Valérie Zenatti j’ai aussi été conquise par le magnifique Dans le faisceau des vivants qui parle de son ami décédé Aharon Appelfeld.
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Il faut que je poursuive ma quête ! 😉
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Un roman jeunesse intelligent et fort.
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Oui, absolument !
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