Lectures 2024

Sauvage, Julia Kerninon

sauvage

Voilà, c’est fait, je suis tombée sous le charme de l’écriture et des personnages féminins de Julia Kerninon. Quel bonheur que de la lire ! Après avoir aimé Liv Maria, acheté au Printemps du livre de Montaigu, Sauvage a été réservé et emprunté en bibliothèque dans la foulée…  Cette fois-ci, le lecteur fait la connaissance d’Ottavia Selvaggio, qui grandit à Rome, près d’un père très occupé par la cuisine dans son restaurant et d’une mère étrangement rebelle, qui refuse elle de la faire à la maison. Un beau jour, Ottavia croise Cassio, un jeune cuisinier, qui cherche visiblement à plaire à son père. Elle décide ce jour-là que la cuisine serait également son projet ! Et ce sera en effet la grande affaire de sa vie, au détriment de l’amour ?…  Le talent de Julia Kerninon est de nous permettre de partir à la rencontre de femmes fortes, pour autant taraudées par le doute. Et comment ne pas tomber sous le charme des portraits qu’elle dessine avec finesse et lucidité ? Les femmes qu’elle invente ont décidé de tout vivre et de ne renoncer à rien. Bien entendu, Ottavia en fera également l’amère expérience. Tout avoir est compliqué, et Ottavia ne veut pas choisir entre la maternité, les passions et le travail. Car la liberté ne se gagne pas, selon elle, elle se vole. La cuisine est le second personnage de ce roman, la pratique qui appelle sans cesse Ottavia, lui donne sa force mais requiert également toute son attention. Encore un beau roman, intense, de cette autrice que j’ai hâte de relire !

Editions l’Iconoclaste – 24 août 2023

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup… 4.5

Un livre emprunté à la bibliothèque

Une autre lecture chez… L’île aux trésors

Lectures 2024

Liv Maria, Julia Kerninon

livmaria

Lorsque j’ai acheté ce petit poche au Printemps du livre de Montaigu, j’étais persuadée n’avoir encore jamais lu Julia Kerninon, alors que j’avais eu en réalité un « tendre coup de coeur » pour son roman Le dernier amour d’Attila Kiss lu en 2016 grâce à ma bibliothèque. Je n’avais pas fait le rapprochement. Non que j’avais oublié ce roman, pas du tout, j’en gardais au contraire un très bon souvenir, mais il était publié chez un autre éditeur que l’Iconoclaste. Je peux donc dire, qu’au terme de cette deuxième lecture, me voici complètement conquise par l’autrice, puisque j’ai également beaucoup aimé celui-ci…  Liv Maria est née sur une petite île bretonne, d’un père norvégien qui a pris le bateau un beau jour pour rencontrer sa mère. Il a été étonné (et séduit) par le fait qu’on trouve dans le bar, qu’elle tenait alors d’une jeune main ferme, des boissons mais aussi des cartouches. Son père raconte le soir à sa petite fille des histoires, mélangeant les livres pour adultes à ceux pour enfants. La vie est douce, sans peurs, jusqu’à ce qu’arrive un incident qui incite sa mère à l’envoyer urgemment chez sa belle-soeur à Berlin. Elle va vivre là, tout en faisant du baby-sitting avec ses cousines, et à dix-sept ans à peine, sa première histoire d’amour passionnée, avec un homme plus âgé qu’elle, sans savoir que ce passage de sa vie aura un impact plus tard sur son destin… Ce qu’écrit Julia Kerninon est décidément très beau, presque hors du temps, sensuel et assez rude aussi. On suit le personnage de Liv Maria bien au-delà de son année allemande, alors que les épreuves de la vie ne cessent de l’endurcir. Cette jeune-fille éprise de liberté, amoureuse des livres, de l’aventure, n’est pas au bout de ses surprises alors qu’elle rencontre enfin l’homme qu’elle décide d’épouser. Ce roman dresse le portrait d’une femme comme on les aime et questionne sur le sens de la vie.

Folio – février 2022

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup… 4.5

Un livre acheté au Printemps du livre de Montaigu