J’ai une PAL énorme mais je ne résiste pas pour autant aux propositions de prêts de livres de mes collègues ou amis… A défaut de ne pas lire tout de suite le titre de l’auteur ayant été primé au Goncourt, on m’a donc prêté celui-ci. Je l’ai lu en gardant à l’esprit ce que disait l’écrivain lors d’une interview, qu’il n’écrivait que sur le mois de mars, à raison de huit pages par jour. A le lire, parions qu’il effectue tout de même un énorme travail de préparation en amont ! Ceci-dit, j’ai retrouvé avec grand plaisir dès les premières pages ce qui m’avait plu par exemple dans Kennedy et moi. Cette façon à la fois masculine, et désabusée, de voir la vie. Il faut dire que le personnage du roman de Jean-Paul Dubois a des raisons d’être porté à la mélancolie. Toute sa famille, sauf son père, se sont suicidés. Installé à Miami, joueur de Cesta Punta, il a trouvé loin de Toulouse une forme de bonheur, entre son bateau, son travail, ses amis. Un beau jour, il sauve même un petit chien de la noyade, qui devient aussitôt son compagnon fidèle. Mais la macabre tradition familiale finit par rattraper son père. Après une dernière consultation, ce médecin discret, a en effet sauté du toit de l’immeuble de son patient, sans explications. Il a pris soin d’entourer son visage de scotch, pour éviter peut-être de crier. Paul retourne en France, abandonnant son poste, devant faire face à son héritage et aux souvenirs familiaux. Il a fait lui aussi des études de médecine, et on le presse de prendre la suite de son père. Mais Paul a réussi à trouver quelque chose qui ressemble au bonheur à Miami… et il lui tarde de reprendre le cours de sa vie là-bas. Cependant, le sort en décidera autrement. Son absence lui a fait perdre momentanément son poste et son sport connaît une vague de mouvement syndical sans précédent. Reprendre le cours de sa vie va demander à Paul des ajustements, comme trouver un autre travail. Il va servir quelques temps dans un restaurant… J’ai pris énormément de plaisir à lire ce roman dont l’écriture est savoureuse. Malgré mon peu d’affection pour le sport et l’ambiance macabre du roman, j’ai eu de l’empathie pour Paul et ses tentatives pour esquiver un destin tenace. L’héritage familial est lourd. Il y a pour autant beaucoup d’humour et d’allégresse dans les pages de ce livre. Un très bon roman sur le pouvoir des schémas familiaux.
« Je ne dirai jamais assez combien la compagnie et la présence de ce chien me furent précieuses durant cette période où la mémoire des morts allait et venait au gré des flux et des marées de la mémoire. Parfois je lui parlais et il me donnait le sentiment de tout comprendre, de la plus insignifiante de mes remarques à mes questionnements d’humain et le bien-fondé de mes doutes sur la solidité de mon patrimoine génétique. »
Editions Points – octobre 2017
Une autre lecture chez… Cathulu
Un bon Dubois !
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Je n’en ai pas lu beaucoup mais je trouve oui ! 😉
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Celui-ci ne me dit pas grand chose, mais j’ai un autre titre ancien dans ma PAL.
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J’ai commandé le Goncourt au père noël 😉
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J’ai beaucoup aimé les « Dubois » que j’ai lus, et je compte bien lire celui-ci (avant le Goncourt probablement)
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Oui c’est un bon cru je crois. Je lirai le Goncourt après noël à priori ! 😉
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Je n’ai encore rien lu de lui, il va falloir que je le découvre car j’en lis beaucoup de bien….. Mais il faut choisir son moment je pense ….. 🙂
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Le thème peut paraître un peu sombre mais l’ensemble s’avère moins triste que prévu.
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Loin d’être mon préféré de l’auteur. Trop noir, sans doute.
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Oui c’est assez noir !
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Dans ma PAL 😉 ça fait très longtemps que j’ai envie de découvrir l’auteur
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Bonne découverte alors ! 😉
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A voir, un peu trop macabre, non ?
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Sur le principe oui mais ce n’est pas gênant car traité avec humour. 😉
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