❤ Comme toute une génération, j’ai lu dans ma jeunesse et été impressionnée par le récit autobiographique de Hellen Keller, Sourde, muette, aveugle… Ici, Angélique Villeneuve a choisi de raconter l’histoire d’Hellen Keller via le personnage de Kate Keller, sa mère, et de remplir les creux de son autobiographie à elle par sa propre sensibilité et son imagination. Le résultat est très beau. J’ai retrouvé immédiatement ce qui me plaît généralement dans l’écriture de l’auteure, sa voix d’écriture, et cette manière d’être mère, semblable à celle qui transparaît dans ses autres romans, qui prend tout le corps et les cellules, la vigilance, le trop plein, le désir de rejeter parfois, puis la lumière. Comme dans Les fleurs d’hiver, Kate accueille le malheur avec souffrance, douceur et acceptation. On perçoit aussi dans Kate l’attente remplie d’amour de Maria, son abnégation. Nous sommes à la fin du XIXème siècle en Alabama. Le bébé Hellen Keller a réussi à guérir d’une étrange et forte fièvre mais elle est devenue sourde, aveugle et muette. Sa guérison est donc un miracle mitigé et on ne sait que faire de cette petite fille au comportement de sauvageonne, ce tourbillon qui picore dans les assiettes, ne tient pas en place, touche les visages de tout le monde et met ses doigts dans leur bouche. Puis, Kate tombe sur le récit de Dickens, Voyage en Amérique, où il est question d’une institution de Boston, habituée à prendre en charge ce genre de cas. Après avoir tout essayé, vu divers spécialistes, Kate entrevoit encore un espoir pour sa fille. Une jeune femme, Annie Sullivan, leur est envoyée… Angélique Villeneuve a su dans ce texte, et au-delà du cas Hellen Keller, brosser tout une époque, cette petite ville du Sud encore très imprégnée de l’esclavage, le statut de cette mère mariée très jeune à un veuf plus âgé et déjà père, ignorante de tout, vite usée. J’ai dévoré ce très beau récit où la plume d’Angélique Villeneuve s’est encore une fois largement déployée, pour mon plus grand bonheur, malgré les contraintes du genre biographique. Un lumineux coup de coeur !
Editions Le passage – 27 août 2020
En lecture commune avec… Aifelle, Sylire, Geneviève, Cathulu et Mes échappées livresques
J’ai interviewé Angélique Villeneuve pendant le confinement [ici]
Les lectures d'Antigone 
Le roman biographique est un genre périlleux et ici c’est une réussite, oui !
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Oui, absolument !
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Je viens de passer lire Cathulu et j’ai la même impression que vous deux. J’espère faire mon billet dans la journée (quand canalblog arrêtera ses caprices).
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Pas de soucis !! J’attends ton avis 😉
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Joie, joie de lire ce billet le matin de la sortie de ma Belle Lumière ! Merci de cette si belle lecture 💚 et du beau jour que vous me faites
Angélique
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Une très belle sortie et sans doute un florilège de beaux billets ce jour ! La joie a été pour moi de lire ce livre si beau ❤ Merci
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Coup de coeur carrément. Et vous allez vous y mettre à plusieurs. ^_^
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Une déferlante de petits coeurs oui ! ❤
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J’adore ta chronique !
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Oh merci 😉 La tienne n’est pas mal non plus ❤
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J’ignorais totalement qu’il s’agissait de l’histoire de Helen Keller! Ici, si le point de vue est différent c’est encore plus intéressant. Je vais attendre son arrivée à la bibliothèque mais je suis sure que je lirai ce livre!
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Le point de vue est très différent, et c’est si bien écrit !
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Je note ce coup de coeur et je vais aller lire les avis des autres lectrices.
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Merci 😉 Tu verras, nous sommes assez unanimes.
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Je note car j’avais adoré la BD de Joseph Lambert qui racontait l’histoire d’Annie Sullivan et d’Helen Keller. Merci 😉
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Oui, elle était excellente !!
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Je l’ai noté ! Trop d’avis enthousiastes et une biographie sous un autre point de vue, c’est alléchant
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C’est ce qui m’a beaucoup plu.
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je note aussi ce coup de coeur quasi unanime!
en plus je n’ai pas encore découvert la plume d’Angélique Villeneuve 🙂
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Oh alors tu as une belle découverte à faire !
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Le procédé narratif me tente bien, prendre le point de vue de la mère peut donner une lumière différente à cette biographie. Et puis, les avis sont si enthousiastes, comment résister !
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Inutile de résister 😉
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Et bien je ne dois pas faire partie de la même génération car je ne connais pas du tout Helen Keller ! Je ne connais pas non plus Angélique Villeneuve ! Bon pas grave. Cette année, j’ai décidé de survoler la RL. Bien sûr j’ai lu mon incontournable Amélie Nothomb ! Pour le reste, je verrai ce que ma bib propose, mais mon objectif est de me concentrer sur ma PAL, pour un jour, pourvoir « reprendre à zéro » et jouir ainsi d’une totale liberté de lecture !
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Je comprends… mais n’hésite pas à t’intéresser à Hellen Keller, c’est une sacrée personne.
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le résumé m’aurait d’emblée attirée et à te lire, c’est une belle réussite, je note donc!
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C’est un très bon roman ! 😉
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Je lis ton post un peu en diagonale parce que je viens de l’acheter et je ne veux pas être trop influencé …
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Tu fais bien. Bonne lecture !
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Il est vraiment temps que je découvre cette autrice !
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Certaine que tu seras conquise ! 😉
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Oh, je ne savais pas du tout que ça parlait d’Helen Keller! J’avais appris à lire le braille quand j’étais jeune (je le lis toujours d’ailleurs… mais avec mes yeux!) Du coup, c’Est officiel que je vais m’y plonger.
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Un très intéressant point de vue tu verras sur le cas Hellen Keller !
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L’une des belles surprises de cette rentrée!
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Oui effectivement !
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