J’aime énormément lire Angélique Villeneuve. L’annonce d’une nouvelle sortie est donc toujours un cadeau. Et il faut bien dire que se plonger dans la rentrée littéraire en avant première, en faisant bien attention à ne pas regarder les avis déjà parus, est aussi une chance. Je me suis donc glissée dans ce livre avec un regard neuf, pendant mes vacances, et j’ai pris de plein fouet l’écriture sublime d’Angélique Villeneuve et la violence des premières pages… Henni a huit ans et vit avec sa famille dans une modeste maison. En quatrième de couverture, il est précisé que nous sommes à l’est de l’Europe, quelque part dans la Zone de Résidence où sont cantonnés les Juifs au début du XXe siècle. Mais le lecteur ne sait rien de tout cela et il ne sait pas vraiment si le lieu décrit existe réellement, tant il apparaît avoir des contours flous, vu par les yeux de la fillette. Sa mère, qui ne bouge pas de son siège, vient d’avoir un nouveau bébé, Avrom, qui sera bientôt confié aux bons soins d’Henni. Sa soeur aînée, Zelda, en a déjà deux sous sa protection, que des garçons. Pour Henni, elle est celle qui sait tout, contrairement au frère aîné, Lev, qui n’est pas d’une grande aide. Un soir, des hommes, des brigands, pénètrent dans leur maison, brisant l’atmosphère douce qui y règne. La violence de l’intrusion fait lever leur mère de son siège, les exhortant à s’enfuir. Les aînés courent. Henni ne se doute pas qu’une longue journée d’errance solitaire l’attend, peuplée de souvenirs, de fantômes et d’épreuves… Le lecteur suit les pas d’Henni, et le flux d’un récit qui semble avoir été écrit en apnée, à hauteur d’enfant. Et il est très agréable, et inquiétant à la fois, de cheminer ainsi longuement à ses côtés, entre réalité et imaginaire. Henni est un personnage qui me poursuivra longtemps je pense, et aussi ce roman qui a tous les ingrédients d’un conte des frères Grimm. Bien entendu, j’ai adoré retrouver l’écriture si singulière d’Angélique Villeneuve. Ce roman est dans la lignée de son oeuvre, un petit caillou supplémentaire dans son parcours d’une sensibilité rare. Je l’avais découverte en 2012 avec Un territoire.
Editions Le passage – 24 août 2023
En lecture commune avec… Sylire
Une autre lecture chez… Aifelle
J’ai interviewé Angélique Villeneuve pendant le confinement [ici]
Dans le cadre des collaborations commerciales que je peux entretenir avec quelques éditeurs, et pour information, j’ai reçu le livre ci-dessus gratuitement, mais je ne suis pas rémunérée pour en parler.
Je partage ton enthousiasme. J’aime beaucoup ton billet. Il n’est pas facile de rendre hommage aux livres d’Angélique tant son écriture est sublime !
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Effectivement. Une écriture si particulière, qui me parle énormément.
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Tu donnes vraiment envie de découvrir son écriture !
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Oh tant mieux !
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Voilà qui est furieusement tentant ! Je n’ai jamais lu Angélique Villeneuve (!).
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Oh tu devrais aimer je pense 😊.
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Mêmes émotions chez moi ; j’aurais pu me joindre à votre lecture commune. Je file voir l’avis de Sylire. http://legoutdeslivres.hautetfort.com/archive/2023/08/22/les-ciels-furieux-6457656.html
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Et je file voir le tien 😉
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l’histoire est tentante !
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Tant mieux 😉
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Oh chic, une première pépite.
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Un très beau roman oui 😊.
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J’aime beaucoup cette autrice et ce livre est sur ma wishlist, tu ne fais que confirmer
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Il a rencontré déjà un beau succès sur la blogosphère. Il devrait te plaire aussi 😊.
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