J’enchaine les prix fnac en ce moment. Celui-ci est celui de 2019. Je l’avais acheté lors de notre passage dans la superbe librairie Dialogues de Brest l’an dernier. J’aime beaucoup en général les récits qui se passent dans ces pays froids et coupés du reste du monde, récits d’exploration ou comme ici récits d’autochtones… Le lecteur est dans les premières pages immédiatement dans le feu de l’action, un terrible accident sépare la jeune Uqsuralik de sa famille. Un matin, la banquise se fracture brutalement les éloignant à jamais. La jeune fille, à présent toute seule, doit survivre. Heureusement, elle a quelques outils sur elle, très peu, et surtout ses chiens. La voici isolée pour un moment, mais bientôt elle rejoindra des familles, aura un époux, un enfant. Et c’est toute la complexité des liens entre les inuits que Bérengère Cornut nous conte là à travers une épopée à la fois dangereuse et belle. Tout est codé chez inuits car ils croient à la présence des esprits. Uqsuralik doit faire ses preuves en tant que chasseuse, mais également en tant que membre du clan, puis épouse, et enfin chamane. J’ai beaucoup aimé cette histoire, vivre au plus près de cette jeune femme imaginée par l’autrice mais qui est tout au long du récit très vivante. J’ai peut-être moins aimé les interruptions chantées auxquelles j’ai eu du mal à être sensible et qui m’éloignaient du texte par leur présence. Pour autant, j’en ai compris l’importance au fil de l’histoire, et je n’en ai pas sauté la lecture, fort heureusement. Elles sont utiles à la compréhension. Au final, je conserve de ce roman un souvenir de force et de tendresse. En effet, sous les peaux de bête, la peau semble tendre, sensuelle. Mais au-delà, il y a le froid, la nécessité de chasser, la dureté du dehors, celle de certains hommes et la mort qui emporte parfois. Malgré mon petit bémol sur les chants, j’ai beaucoup aimé cette lecture qui m’a donnée envie de poursuivre mes lectures de récit de froid, comme par exemple les fameux racontars de Jorn Riel.
Editions Le Tripode – 2019
En lecture commune aujourd’hui avec… Enna et Nathalie de Délivrer des livres
Les lectures d'Antigone 
Je n’ai pas été réceptive comme toi à ce texte qui m’a très vite lassée !
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Oui, je comprends. Le récit m’a plu malgré son rythme lent, seuls l’omniprésence des chants m’a un peu gênée car je les trouvais peu agréables à lire, mais utiles au récit cependant…
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J’ai lu à sortie ce roman qui m’avait enchantée tant par sa poésie que par son intensité. Les chants m’avaient beaucoup plu également. Il est vrai qu’ils éclairent le récit.
Je suis contente que « De pierre et d’os » t’ait plu.
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Oui, dans l’ensemble beaucoup car c’est un territoire qui me fascine.
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Comme je l’ai indiqué à Enna sur IG moi je suis restée à distance, écriture froide (peut-être voulue) je n’ai pas été proche de l’héroïne et son histoire. La seule chose qui m’a intéressée et que j’ai découvert ce sont les rites chamaniques et les relations entre femmes (la transmission des prénoms par exemple) mais encore une fois déçue par rapport à toutes les éloges lues mais c’est un avis personnel par rapport à ce que j’attends d’une lecture. 🙂
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Oui, je comprends pour la froideur, je pense qu’il s’agit sans doute du caractère inuit, qui se doit d’être fort et pas forcément très sentimental. Mais si tu t’attendais à autre chose…
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Non pas à autre chose mais sûrement plus imprégné….😉
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Je me souviens avoir aimé mais j’avoue que le temps qui est passé a fait que j’en ai oublié un peu l’histoire.
Il me reste à lire son précédent roman, Née contente à Oraibi.
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Oui c’est possible que les détails s’effacent avec le temps.
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Celui que je préfère de l’auteure, il m’avait vraiment emporté dans cette civilisation.
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Oui, le voyage est immédiat ! 😉
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Je n’avais pas détesté mais je n’avais pas spécialement aimé… https://pativore.wordpress.com/2019/11/13/de-pierre-et-dos-de-berengere-cournut/
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Oui, finalement c’est un roman qui ne plaît pas à tout le monde.
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Un très beau roman je confirme ! Et j’ai justement un roman de Jorn Riel dans ma pal, tu me rappelles qu’il faut que je le sorte.
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Si bien que j’en ai acheté un depuis, de mon côté ! 😉
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