Lectures 2019

Paris 2119, Zep & Bertail

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Zep, l’auteur de Titeuf, a depuis quelques temps changé drastiquement de registre, et ce pour notre plus grand plaisir… J’avais adoré découvrir son nouveau trait dans The End [clic ici]. Il revient en 2019 avec ce nouvel album, encore un fois d’anticipation, mais les dessins sont ici de Dominique Bertail. Pourquoi Paris, en 2119 ? Dans un entretien, joint à mon exemplaire, Zep déclare qu’il s’est demandé, un jour de pluie dans Paris, à quoi ressemblerait la ville dans cent ans, et il s’est dit qu’elle conserverait sans doute son aspect médiéval intemporel, mêlé à des éléments de modernité. Et effectivement, dans cette BD, Zep et Bertail imaginent un Paris de 2119 dans lequel seuls les marginaux prennent encore le métro ou se déplacent à pieds, et où la plupart des habitants préfèrent utiliser le Transcore pour voyager. Et je dois dire qu’autant j’avais aimé la densité de The End que ce nouvel opus m’a laissé un peu sur ma faim, malgré la beauté et la qualité indéniable des dessins. En effet, je me suis demandée en fin de lecture si il s’agissait d’un premier tome d’une histoire à suivre et la mention « Histoire complète » en quatrième de couverture m’a un peu étonnée. Tout ici ne m’a semblé en effet seulement qu’esquissé, les personnages, l’intrigue, la découverte que les cabines du Transcore sont défectueuses. Et ensuite ? On a envie de savoir comment les événements vont évoluer, si Tristan, notre héros, nostalgique du XXème siècle, va réussir à enrayer le phénomène, et surtout à sauver Kloé, sa compagne, belle et grande adepte des voyages en Transcore, mais déjà un peu atteinte par les effets secondaires du processus. J’en aurais donc aimé un peu plus long et un peu plus dense, mais j’ai hâte de continuer à lire Zep, qui a le mérite de mettre le doigt sur ce qui ne va pas dans le bon sens dans notre humanité d’après l’an 2000. Dans son album, la reconnaissance faciale est en marche, et permet d’accéder à tout (métro, bâtiments publics, téléphone…) et le cerveau est un nouveau terrain de jeu, facile à manipuler. Une BD à découvrir donc, mais une histoire qui aurait mérité, de mon point de vue, un plus grand approfondissement.

Editions Rue de Sèvres – 23 janvier 2019

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…1 2 3 4 5

Une autre lecture chez… Mylène

Lu dans le cadre de la BD de la semaine chez Moka aujourd’hui ! [clic]

49 commentaires sur “Paris 2119, Zep & Bertail

  1. J’en ai exactement le même ressenti. C’est un album plein de potentiel et de promesses (l’idée et l’enquête autour de la téléportation sont excellentes) mais qui va tellement vite que tout n’est que survolé. Pas le temps de s’attacher aux personnages et à l’histoire que c’est déjà fini. Et cette fin ! Presque bâclée je trouve.
    Ça aurait mérité d’en faire au moins un diptyque ou alors un roman graphique doublement plus dense. Dommage 😦

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    1. On peut s’en passer il me semble… mais mes ados étaient très intéressés par l’esthétique de l’album. Cela dit, autant mon fils a lu « The end » qu’il n’a pas lu celui-ci.

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  2. Le graphisme m’attire mais je suis heureuse de lire ton avis qui m’évite d’acheter l’album et d’être agacée en fin de lecture (et les autres avis du jour se rejoignent quand même sur cette impression d’inachevé) ! J’espère malgré tout pouvoir le lire en bibliothèque.

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