Lectures 2024

L’invention de la famille, Sonia David

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En 2017, j’étais une des marraines de l’opération Les matchs de la rentrée littéraire avec Price Minister et j’avais choisi notamment David Bowie n’est pas mort de Sonia David (un coup de coeur) pour ma sélection. Les livres étaient alors envoyés en masse aux inscrits qui devaient ensuite donner leur avis, sous diverses formes, et le meilleur billet était récompensé (pour résumer). Quel dommage que ce rendez-vous n’existe plus ! J’adorais ça. J’ai eu la chance ensuite de rencontrer, lors du Printemps du livre de 2018, Sonia David en personne, à Montaigu, qui m’a alors promis de m’envoyer son prochain livre. Elle a tenu sa promesse, comme vous pouvez le constater. Un grand merci à elle ! Et voici donc son nouveau livre, L’invention de la familleDès qu’il est question de Prémenry, les souvenirs affluent. C’est l’endroit où les grands parents de la narratrice, Lili et Ruben, ont installé leur maison de famille dans les années cinquante. Depuis, ils y ont reçu régulièrement l’intégralité de leur progéniture. Dans cette maison règnait une atmosphère où le courage, le sens des responsabilités, une certaine idée de l’art et du savoir vivre existaient. Il n’était pas forcément facile d’y trouver sa place, ou plutôt d’y construire son propre destin, quand bien même la notion d’équité était hautement considérée. Dans cette maison, il est peu question du passé. Lili et Ruben ont choisi, en bord de Loire, un lieu où ils n’avaient aucune attache. Pourtant, ils ont été séparés pendant le deuxième guerre mondiale, ce qui a fortement marqué leur histoire. Ruben est un juif d’origine russe. Lili, elle, est une catholique en provenance de Marseille… La narratrice cherche à confronter ses souvenirs à ceux de ses oncles (le rang 1) et à ses cousins (le rang 2), et écrit en même temps l’histoire d’une famille qui pourrait être la nôtre. J’ai d’ailleurs beaucoup pensé, pendant ma lecture, à la mienne et à mes grands parents maternels. Sonia David ne fait pas un portrait à charge de Lili et Ruben, bien au contraire. Leurs quelques failles ne les rendent que plus humains. Et j’ai vraiment beaucoup aimé passer du temps auprès d’eux, et auprès de cette famille qui, au fil de la lecture, prend de plus en plus chair, jusqu’à nous sembler particulièrement familière.

Editions Grasset – 3 avril 2024

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup… 4.5 

Une autre lecture chez… Anita

Collaboration commerciale : livre offert. Non rémunérée.

 

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